été extrêmement applaudies des tribunes. Heureusement nous avons Marat, qui, par sa vie souterraine, et ses travaux infatigables, est regardé comme le maximum du patriotisme, et à cette possession d’état si bien établie, qu’il semblera toujours au peuple, qu’au-delà de ce que propose Marat, il ne peut y avoir que délire et extravagances, et qu’au-delà de ses motions, il faut écrire comme les géographes de l’antiquité, à l’extrémité de leurs cartes ; là, il n’y a plus de cités, plus d’habitations ; il n’y a que des déserts et des sauvages, des glaces ou des volcans. Aussi, dans ces deux occasions, Marat, qui ne manque point de génie en politique, et qui a vu d’abord où tendoient ces pétitions, s’est-il empressé de les combattre ; et il n’a eu besoin que de quelques mots, et presque d’un signe de tête, pour faire retirer aux tribunes leurs applaudissemens. Voilà, concluois-je, le service immense que lui seul, peut-être, est en mesure de rendre à la République. Il empêchera toujours que la contre-révolution ne se fasse en bonnets rouges, et c’est la seule manière possible de la faire.
Aussi, depuis la mort de ce patriote éclairé et à grand caractère, que j’osois appeler, il y a trois ans, le divin Marat, c’est la seule marche