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 le valeureux monarque.
La vertu dans ce trouble à peine se remarque.
Voila sous Childeric les françois aguerris,
Qui surmontent d’assaut les ramparts de Paris,
Paris, jadis connu sous le nom de Lutece.
Mais ce prince, joignant l’amour à sa proüesse,
Luy fit porter le nom de l’un de ses ayeux,
Qui brula comme luy de feux audacieux.
Voy cette ample cité, de qui l’assiete aspire
A l’honneur de servir de trône à ton empire.
Icy le peintre exact, de la Seine au long cours
A peint dans ces beaux champs les tortueux destours.
Le fleuve, en les baignant, lentement se promeine,
Les baise, les rebaise, et les quitte avec peine.
Childeric, en ce quadre, aux peuples estrangers
Ravit les murs conquis d’Orleans et d’Angers.
Voyez dans le lointain, sur les sanglantes rives,
Des orgueilleux saxons les troupes fugitives :
Et que les coups legers d’un labeur delicat,
Ont peint en peu d’espace un horrible combat.
Dans ces quadres restans, encor vuides d’histoires,
Magnanime Clovis, se peindront tes victoires ;
Si d’un solide esprit, tousjours sage et pieux,
Tu gardes saintement le culte des grands dieux,
Qui par un si long cours d’une faveur constante,
Ont comblé de grandeurs nostre race vaillante.
Les