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 meubles somptueux, éclatans, et divers ;
Et de cent raretez que produit l’univers.
Mais un pompeux amas de precieuses armes,
Pour les yeux de Clovis, a les plus puissans charmes.
Grand roy, dit Auberon, nous sommes mesme sang,
Issus de Clodion, ce vaillant prince franc.
Le sage roy du Mans, Rignimer fut son frere.
L’autre regne à Cambray, l’équitable Ranchaire.
S’il te naist un desir d’apprendre dans ces lieux
La source et les explois de nos braves ayeux,
Vien voir de leurs beaux faits la memoire cherie,
Peinte sur les lambris d’une ample gallerie.
Une porte d’airain s’ouvre alors en deux parts.
Le lieu vaste reçoit les avides regards.
Vers le bout éloigné, que l’œil à peine acheve,
La voûte semble basse, et le pavé s’éleve.
Le lambris qui les suit vers un but limité,
Diminuë à l’égal d’un et d’autre costé.
Là dans un beau champ d’or l’orgueilleuse sculpture
Conteste un noble prix à la docte peinture ;
Et là semblent encor paroistre sur les rangs,
Et combattre à l’envy les ancestres des francs.
Auberon hausse alors une verge d’ebeine,
Pour fixer le regard qui vague se promeine ;
Et sur le premier quadre à leurs yeux presenté,
Rend d’un charme innocent le monarque enchanté.
Icy,