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O ! Christ, qui sur les francs dois estendre ta gloire,
Souffres-tu que sur nous l’enfer ait la victoire ?
Peux-tu voir que les tiens soient soûmis à sa loy ?
Il nous ravit Clotilde : il m’arrache à mon roy.
Pour rejoindre ses pas, donne aux miens une addresse.
Seigneur, rends moy mon prince, et rends luy sa princesse.
Le malheureux Aurele ainsi parloit aux cieux,
Las de veilles, de maux, et de soins ennuyeux.
D’un violent sommeil la puissance invincible
S’empare de ses yeux par son charme insensible,
Pour reparer sa force, et soustenir son cœur,
Qui doit de plus grands maux estre encore vainqueur.