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Par le ciel envoyée à Charles succombant.
Voy les anglois battus par son glaive flambant ;
Et les murs d’Orleans secourus par la sainte.
Là, pour passer dans Rheims elle écarte la crainte ;
Y fait sacrer le roy, du baume precieux ;
Et couronne en sa mort les promesses des cieux.
Icy de l’autre part de la riche cuirasse,
Voy du juste Loüis la sainte et belle audace ;
Richelieu regardant le grand fort des mutins,
Richelieu, tant de fois promis par les destins.
Voy qu’il jette des rocs dans les vagues profondes ;
Et de bords plus estroits bride le cours des ondes.
Que le flot irrité, de fureur écumant,
Heurte les fiers écueils de l’ouvrage d’Armand.
Voy des anglois armez la flote menaçante,
A leur honte tesmoins de sa vertu puissante.
L’erreur, et la revolte, et leurs fermes ramparts,
Sous ce genie ardent tombent de toutes parts,
Sous ce bras, qui s’ornant de palmes immortelles,
Dompte l’orgueil des mers, et celuy des rebelles.
Les anges pleins de joye en font bruire les cieux :
L’eglise en retentit de chants delicieux :
L’heresie en paslit : les anglois en rougissent :
L’onde en ronge ses bords : les enfers en mugissent.
Sur la tassette large, est le grand jour natal
D’un prince incomparable, aux rebelles fatal :