Page:Description du royaume du Cambodge, traduction Rémusat.djvu/98

Cette page a été validée par deux contributeurs.

hommes ; on les fait aller à rames, et on les nomme phi-lan.

Des provinces du pays.


Il y a dans le pays quatre-vingt-dix provinces ou districts, tels que Tchin-phou, Tcha-nan, Pa-kian, Mou-liang, Pa-sieï, Phou-maï, Tchi-kouen, Mou-tsin-po, Laï-kan-keng, Pa-sse-li[1]. Je n’ai pu savoir le nom des autres. Il y a dans chaque district un officier pour le commander. Les villes sont entourées de palissades de bois, plantées régulièrement.

Des villages.


Dans chaque village, il y a un temple ou une tour ; et, quelque peu peuplé qu’il soit, il y a des gens pour les garder. Le nom du chef du village est maï-tsiei. Il y a sur les grands chemins des stations pour ceux qui veulent se reposer, comme

  1. Tous ces noms sont ici orthographiés à la chinoise, et doivent beaucoup différer dans la prononciation du pays. Il n’est pas très-aisé d’en faire une application exacte. On devra comparer les divisions des provinces méridionales de la Cochinch. dans l’ouvrage de Koffler, p. 25, dans le voyage de M. Barrow, dans les Observations de M. P. (Poivre), insérées à la fin du tom. 3 du Choix de lectures de M. Mentelle, et surtout dans le tom. 6 (malheureusement inédit) de la Nouvelle Géographie de Pinkerton, entièrement refondue et considérablement améliorée par M. Walckenaer.