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celle tissue d’osier, et garnie d’étoffes de différentes couleurs ; quatre hommes la portent, et il y en a qui suivent par derrière, pour les relayer, suivant la longueur du chemin. Il y a aussi des gens qui vont sur des éléphans, ou qui montent à cheval ; il y en a même qui se servent de chars faits exactement comme ceux des autres pays. Les chevaux n’ont pas de selle, ni les éléphans de banc sur lequel on puisse s’asseoir.

Des vaisseaux.


Les grandes barques sont faites de planches d’un bois dur ; ceux qui les construisent n’ont pas de scie, ils ne se servent que de la hache. On perd beaucoup de bois et de peine pour fabriquer une planche ; quand on veut faire une pièce de bois, on rabote l’arbre. Les maisons sont construites de la même manière. Pour les barques on emploie des clous de fer, et on fait les voiles avec les feuilles de la plante kiao, soutenues par des morceaux de bois de palmier ; ces barques se nomment sin-nou ; elles ont de longues rames ; le goudron dont on les enduit est de l’huile de poisson mêlée avec de la chaux. Les petites barques sont faites avec un grand arbre creusé au moyen du feu, et soutenu par une traverse en bois ; le ventre est large, et les deux extrémités vont en pointe ; elles n’ont pas de voiles ; elles peuvent contenir plusieurs