Page:Description du royaume du Cambodge, traduction Rémusat.djvu/91

Cette page a été validée par deux contributeurs.

consacrent leur force au service de l’homme ; mais ils les attèlent aux chars. Autrefois ils n’avoient pas d’oies domestiques ; il n’y a pas long-temps que des marins y en ont porté l’espèce de la Chine. Ils ont des rats gros comme des chats ; ils en ont une autre espèce dont la tête ressemble absolument à celle d’un petit chien qui vient de naître.

Des plantes potagères.


Parmi les plantes potagères, on distingue les oignons, la moutarde, le poireau, la berengène, le melon d’eau, le concombre, la citrouille, la blette ; il n’y a point de raves, de laitues, de chicorée, d’épinards ; les concombres et les berengènes viennent dès la première lune ; l’arbrisseau qui porte la berengène vit plusieurs années sans se flétrir[1]. L’arbre à coton s’élève plus haut que les maisons, et vit plus de dix ans sans être replanté. Il y a beaucoup de plantes potagères dont je ne connois pas les noms ; il y en a aussi un très-grand nombre qui croissent dans les eaux.

Des poissons et des reptiles.


Le poisson le plus commun est la carpe noire, dont il y a grande abondance. Il y a aussi beau-

  1. Les mêmes espèces de plantes potagères sont indiquées par Koffler. Voyez l’abrégé de sa Description de la Cochinchine, fait par Eckart et publié par de Murr, p. 30.