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car l’or et l’argent de la Chine sont la marchandise que les Cambogiens mettent au premier rang. Ce qu’ils estiment le plus ensuite, c’est l’étoffe tissue en soie torse, de différentes couleurs ; ils mettent après l’étain de Tchin-tcheou[1] les coffres vernis de Wen-tcheou, les vases de porcelaine bleue de Thsiouan-tcheou ; le vif-argent, le cinabre, du papier, du soufre, du salpêtre, du santal, du pe-tchi[2], du musc, de la toile de chanvre, de la toile de hoang-thsao, des parapluies, des marmites de fer, des vases de cuivre, du mou-tchu, de l’huile de l’arbre appelé thoung[3], des cribles, des peignes de bois, des aiguilles ; ils estiment aussi les nattes comme celles de Ming-tcheou ; néanmoins ce qu’ils souhaitent par-dessus tout, c’est du blé, mais il n’est pas permis d’y en porter.

Des herbes et arbres.


Il n’y a que le grenadier, la canne à sucre, le nymphæa et sa racine, l’igname[4], le pêcher,

  1. Sur les côtes du Fou-kian.
  2. C’est une plante de la famille des ombellifères, très-analogue au petroselinum macedonicum.
  3. Bignonia tomentosa. On se sert de l’huile ou de la résine de cet arbre pour vernir les poutres, les tables, etc.
  4. Ou l’arum esculentum.