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Le cardamome est cultivé par les sauvages, sur les montagnes. Le jaune de gingembre est une espèce de résine qu’on trouve entre les arbres[1]; les habitans ont la précaution de couper l’arbre une année d’avance ; il coule goutte à goutte une résine que l’on recueille l’année suivante.

Le tseu-keng[2] naît sur les branches d’une cer-

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    parfum en os de poule, et cette dénomination s’applique aussi au bois d’aloës, en chinois tchin-yang, en langue fan ou samskrite a-kia-lou (aloexylum agallochum, Loureir. Flor. Cochinch. Ed. Wilden. p. 327.) Je serois assez porté à croire qu’il y a eu ici quelque confusion, et que l’auteur chinois a voulu parler du Calamba ou Calambouc, sorte de bois d’aigle qui est une des productions les plus remarquables de Camboge, et qui, pour cette raison, ne doit pas avoir été passé sous silence dans la description des raretés de ce pays. Voyez le P. Borri, Relat. de la Cochinchine p. 28. — Marini p. 46. — Voyage du P. Alex. de Rhodes, p. 63. — Koffleri, Hist. Cochinch., Append., p. 115, etc.

  1. Cambogia guttifera, ou garcinia cambogia. La description qu’on fait ici ne convient pas à la terra merita qu’on appelle aussi jaune de gingembre ; mais le nom le plus ordinaire de la gomme gutte est theng-hoang, ou hoang-kiang. Ce qui me décide à voir ici la gomme gutte, c’est qu’il est impossible qu’on ait oublié d’en parler en décrivant les productions du Camboge. D’ailleurs, il s’agit ici d’une gomme qui coule d’un arbre par incision, et cela, je crois, lève toute difficulté.
  2. C’est le mot chinois qui a été mal lu, tsée-pien, par le missionnaire qui a traduit les Observations de physique de