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qui sont les moins élevés en dignité, se ceignent d’un morceau de toile jaune, et marchent pieds nus. La plupart de leurs temples sont couverts en tuiles, et il n’y a dans l’intérieur qu’une seule statue, qui représente Chakia Bouddha ; ils la nomment Phou-laï ; elle est vêtue de rouge et faite d’argile peinte avec du vermillon et de la couleur bleue. Excepté cette statue, on n’en voit pas d’autres dans leurs temples. Les représentations de Bouddha qui sont dans les tours, sont faites de cuivre coulé. Ils n’ont ni cloches, ni tambours, ni cymbales, ni drapeaux, ni dais précieux. Tous les prêtres mangent du poisson et de la viande ; seulement ils s’abstiennent de boire du vin, mais ils se servent de viande et de poisson dans leurs cérémonies à l’honneur de Bouddha. Ils font chaque jour un sacrifice, et recueillent ce qui est mis à part pour cela, dans la maison de celui qui le fait faire ; car ils n’ont dans leurs temples ni cuisine ni foyers. Les livres sacrés qu’ils récitent sont en grand nombre, et tous écrits sur des feuilles de palmier qu’on place l’une sur l’autre bien régulièrement ; on écrit dessus avec des lettres noires, sans se servir ni de pinceau ni d’encre, mais avec je ne sais quelle matière qui m’est inconnue. Les prêtres font aussi usage de chaises-à-porteurs d’or ou d’argent, et de parasols ;


    pouvoir. Cette idée ingénieuse ne repose, comme on voit, que sur un malentendu.