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pénible. Depuis l’embouchure du goulet on va vers le nord ; et, aidé par le courant[1] on atteint en quinze jours le pays de Tchha-nan, qui est dans la dépendance de ce royaume. À Tchha-nan, on change de barques, et on prend des bateaux avec lesquels on est porté par le courant[2], en dix jours. On passe devant le bourg de Pan-lou (moitié du chemin), devant celui de Bouddha ; on traverse des endroits où l’eau est basse, et l’on atteint le pays où est la ville de Kan-pang-thsiu[3], à 50 li.

Je remarque que, dans les livres où l’on décrit les pays étrangers, on donne à ce royaume une largeur de 7000 li. Au nord, il touche à la Cochinchine qui en est éloignée de quinze jours de chemin ; au sud-ouest, il confine à Siam, à peu près à la même distance ; au midi, il est à dix jours de Fan-iu ; à l’est, est la grande mer[4].

  1. Apparemment par le flux ; il y a en chinois chun-chout, obsecundante aqua.
  2. Même expression dans le texte chinois.
  3. Ce nom ressemble beaucoup à celui de Cupangsoap, dans la relation d’Hamilton (Collection de Pinkerton, Tom. VIII, p. 477). Mais comment concilier la relation chinoise qui place Kan-pang-thsiu dans les terres, avec le récit du voyageur anglois qui fait de Cupangsoap un port de mer comme Pontiamas ?
  4. J’ajouterai à ces positions celles que d’autres articles tirés de Pian-i-tian indiquent par rapport au Tchin-la.