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Kan-phou-tchi. Sous la dynastie actuelle, les livres sacrés des Tibétains nomment ce pays Kan-phoù-tchi, ce qui est très-voisin de Kan-phou-tchi.

En partant de Wen-tcheou[1] on traverse l’Océan dans la direction du Ting-weï[2]. Au-delà du bras de mer qui s’étend entre le Fou-kian, le Kouang-toung et les îles, on passe la mer des Sept Îles, on traverse celle de Kiao-tchi, et l’on arrive à Tchen-tching[3]. De là, par un bon vent, on peut en quinze jours arriver à Tchin-phou qui est la limite de ce pays. De Tchin-phou on va dans la direction de Kouen-chin[4], on traverse la mer de Kouen-lun, et on trouve une suite de goulets, au nombre de plusieurs dizaines. Il n’y a que le quatrième dans lequel on puisse entrer. Tous les autres sont obstrués par les sables et peu profonds, ce qui fait qu’on ne peut y pénétrer avec de grands vaisseaux. Comme tout le rivage est bordé de vieux arbres et couvert de plantes parasites, de sable jaune, de roseaux blanchâtres, il est extrêmement difficile de reconnoître l’entrée. Aussi les marins regardent-ils cette découverte comme une chose très-

  1. Sur la côte de Tche-kiang.
  2. S. ¼ S. O.
  3. Cochinchine.
  4. S. O.