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refusa cette offre, fit donner, par le li-pou, à ces hommes, des habits et des vivres, et les renvoya dans le Tchin-la. Le président Li-tchi-kang et autres représentèrent que les Chinois fugitifs avoient peut-être été cachés, et qu’il ne faudroit pas renvoyer les ôtages proposés, à moins que les déserteurs ne fussent rendus ; mais l’empereur répondit qu’on n’avoit voulu ni lui désobéir ni le tromper, et qu’un prince devoit imiter le ciel et la terre autant qu’il étoit en lui.

La troisième année young-lo (1405), on envoya un officier pour rendre les derniers devoirs au roi de Tchin-la et pour installer son successeur. Il s’ensuivit une ambassade par laquelle ce dernier fit ses remercîmens à l’empereur. L’histoire des étrangers ajoute que, des ambassadeurs étant venus annoncer la mort du feu roi, on désigna un grand, ayant le rang de houng-lou, nommé Wang-tseu, pour aller assister à ses obsèques, et des officiers nommés Wang-tsoung et Pi-tsin pour établir sur le trône le fils du défunt, Thsan-lieï-tchao-phing-ya. Quand Pi-tsin et les autres s’en revinrent, le nouveau roi chargea des envoyés de les accompagner, et d’aller remercier l’empereur. L’histoire de la province de Kouang-toung nomme le feu roi Thsan-lieï-pho-pi-ya, et dit que son successeur étoit son fils aîné. On fit présent à ce dernier de pièces d’étoffes et d’autres choses.