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nouveau tribut de Tchin-la, en éléphans et en parfums. Ce tribut consistoit, suivant l’histoire des étrangers, en vingt-huit éléphans, trente-quatre valets pour les servir, et quarante-cinq autres esclaves des pays étrangers. En récompense, on leur donna un sceau.

Trois tributs dans le courant de la vingt-deuxième année houng-wou (1389).

Nouveau tribut la vingt-troisième année (1390).

La première année young-lo (1403) du règne de Tching-tsoung, on envoya dans le pays de Tchin-la des officiers nommés Tsiang-pin-hing et Wang-tchhou, pour y publier la patente d’investiture accordée au prince de ce pays. Suivant l’histoire de la province de Kouang-toung, où ce fait se trouve aussi raconté, les envoyés chinois rapportèrent que le climat du Tchin-la étoit toujours chaud. Les productions de la terre y mûrissent toute l’année. On fait bouillir l’eau de la mer pour faire du sel. Les hommes et les femmes nouent leurs cheveux, et portent des habits courts, et se ceignent d’une toile ; ils ne vont pas nus ; mais, dans les pays dépendans de celui-là, il y a des peuples qui vont entièrement nus, et qui même se moquent des hommes habillés qu’ils voient. D’après leurs lois, on coupe le nez, on mutile, ou l’on fait mourir les criminels, suivant la gravité du crime. On coupe la main ou les pieds aux voleurs. Si un homme du pays tue