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d’oreilles ; ils sont actifs et vigoureux. La main droite est regardée comme pure, et la gauche comme impure.

Le Traité sur les barbares rapporte que la terre, dans le Tchin-la, est grasse et fertile. Les champs ne sont pas cultivés et n’ont pas de limites. On voit ce qu’ils peuvent porter, et chacun y sème ce qu’il veut.

Le Traité sur les barbares des îles dit que dans le Tchin-la il y a une ville de 70 li de tour. Le palais contient trente appartemens, la plupart pleins de magnificence. Le roi et les grands portent sur la tête des ornemens d’or enrichis de pierreries, et souvent des fleurs. Les champs sont excessivement fertiles. Les hommes et les femmes nouent leurs cheveux. Les filles se marient dès qu’elles ont accompli leur dixième année. Elles s’entourent le corps de tissus brodés, et se teignent en rouge le front et les sourcils. Il y a un proverbe qui dit : riche comme le Tchin-la.

L’histoire de la province de Kouang-toung dit que, vers le commencement des années houng-wou, Hou-eul-na, roi de Tchin-la, envoya un de ses officiers, nommé Naï-ye-ki, avec quelques autres, pour offrir une lettre et des présens. Ces présens consistoient en éléphans, ivoire, bois de Japan, poivre, cire jaune, cornes de rhinocéros, ébène, bois veiné de jaune, parfum nommé thou kiang-hiang, pierres précieuses, queues de