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loung, le pays a été partagé en deux états. La partie voisine de la mer, basse et remplie d’étangs, se nomma Tchin-la d’eau ; la partie septentrionale, qui est très-montagneuse, fut appelée Tchin-la de terre. Ces deux états furent ensuite réunis en un seul. Dans les années tching-ho, il en vint une ambassade avec un tribut. Au commencement des années siouan-ho, on accorda le titre de roi au prince du Tchin-la ainsi qu’à celui de Cochinchine, etc. Dans les années khing-youan, les habitans de Tchin-la firent une grande guerre aux Cochinchinois qu’ils soumirent, et auxquels ils donnèrent pour roi un homme de Tchin-la. C’est pourquoi la Cochinchine dépendoit alors du Tchin-la. Parmi les autres états qui leur étoient soumis, on comptoit Thsan-pan, Tching-li, Teng-lieou-meï, Phou-kan et quelques autres. Les tribus qui forment la population sont au nombre de soixante. La terre a 7000 li d’étendue. Sous la dynastie actuelle, au commencement des années houng-wou, le roi Hou-eul-na a envoyé un officier nommé Naï-ye-ki pour faire un hommage de raretés du pays. Depuis ce temps, les tributs n’ont pas cessé d’être envoyés.

Suivant l’histoire du monde, l’usage est, dans le Tchin-la, de tourner les portes des maisons du côté de l’orient : l’orient, chez eux, est le côté le plus respecté. Les habitans, hommes et femmes, nouent leurs cheveux, et portent des pendans