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de fleurs (ou espèce de figuier) ; les feuilles ressemblent à celles du figuier-caquo, et ses fruits, au melon ; le’an-lo, les fleurs et les feuilles ressemblent à celles du jujubier, et le fruit à une prune ; le phi-ye, la fleur est comme celle du coignassier, et la feuille ressemble à celle de l’amandier ; le fruit est comme celui du mûrier à papier ; le pho-thian-lo, les feuilles, les fleurs et les fruits ressemblent à ceux du jujubier, mais sont plus petits ; le i-ko-pi-tho, sa fleur ressemble à celle du lin-khin ou sorbier[1] ; ses feuilles sont comme celles de l’orme, mais plus épaisses ; le fruit est semblable à une prune, mais de la grosseur d’un ching[2]. La plupart des autres fruits sont les mêmes que ceux de Kieou-tchin.

Il y a dans la mer un poisson nommé kian-thoung ; il a quatre pieds et n’a point d’écailles. Son nez est comme la trompe de l’éléphant ; il souffle de l’eau à la hauteur de cinquante à soixante pieds. Le feou-hou est un autre poisson semblable à une anguille, ayant le museau terminé comme le bec d’un perroquet, et huit pieds. Il y a aussi de grands poissons qui, quand ils sortent de l’eau à mi-corps, paroissent comme des montagnes.

À la cinquième ou sixième lune, il court un vent pestilentiel. Pour s’en garantir, on fait, hors

  1. C’est plutôt le pyrus baccata.
  2. Dixième d’un boisseau.