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veux, et ont des pendans d’oreilles. Ils sont d’un tempérament actif et robuste. Leurs maisons et les meubles dont ils se servent ressemblent beaucoup à ceux du Tchhi-thou (Siam). La main droite, chez eux, est regardée comme pure, et la main gauche comme impure. Chaque matin ils font des ablutions : ils se servent de petits rameaux de peuplier pour se nettoyer les dents. Après avoir lu leurs livres ou récité leurs prières, ils font de nouvelles ablutions, puis ils prennent leurs repas. Quand ils ont cessé de manger, ils se nettoient encore les dents avec leurs rameaux de peuplier, et récitent de nouvelles prières. Dans leurs alimens, ils emploient beaucoup de beurre, de crème, de sucre en poudre, de riz, de millet dont ils font des gâteaux ou pains. Avant l’heure du repas, ils ont coutume de prendre quelques morceaux de viande grillée avec du pain, qu’ils mangent avec un peu de sel.

Quand ils se marient, ils n’envoient à leur femme, pour présent de noces, qu’une robe. Puis, quand le jour est choisi, l’entremetteur va au-devant de l’épouse. Les familles du mari et de la femme restent huit jours sans sortir. Jour et nuit les lampes restent allumées. Quand la cérémonie des noces est terminée, l’époux partage le bien de ses parens et va s’établir dans une maison à lui. À la mort de ses parens, il prend encore part à ce qui reste de la succession, tout