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trées dans le même ordre et sous le même point de vue que Marc-Pol.

La carte qui est jointe à cette description, et dans laquelle j’ai fait entrer les positions indiquées par les géographes chinois, a été dressée par M. Tardieu, principalement d’après la carte générale des côtes de Camboge et de la Cochinchine, depuis 8° jusqu’à 17° nord, qu’on doit au zèle et aux talens de feu M. d’Ayot. On sait que cet officier françois, que les événemens de la révolution avoient contraint de chercher un asile à la cour de Cochinchine, étoit devenu mandarin et l’un des amiraux du roi de ce pays. On sait aussi qu’il a mis à profit les avantages de cette situation pour relever, en 1791, 1792, 1793, 1794 et 1795, les côtes de la Cochinchine ; qu’il a dressé des cartes très-détaillées, et à très-grand point, qu’il a fait passer en France. Ces cartes, dont la composition est un des services les plus importans qui aient été rendus à la géographie et à la navigation, ont été gravées par ordre du roi, et publiées, l’année dernière, en onze feuilles, par un effet du zèle dont M. le comte Molé, alors ministre de la marine, s’est montré animé pour les progrès des sciences utiles.