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primer ces répétitions ; mais ici j’ai pensé qu’on aimeroit mieux avoir la totalité des renseignemens que les Chinois ont recueillis sur Camboge, dans la forme même qui leur a été donnée.

J’ai cependant été contraint de faire quelques suppressions exigées par la bizarrerie des mœurs des Cambogiens et par la naïveté des récits des Chinois qui les décrivent. Néanmoins, pour que ma traduction ne devînt pas incomplète, j’ai mis en latin et rejeté en forme de notes les passages que je n’ai pu imprimer en françois. On connoît déjà, par l’introduction du père Amiot, l’usage dont la description a particulièrement rendu cette précaution nécessaire. Au reste, dans la relation du voyageur, il est bon de se souvenir que c’est un Chinois qui parle, et qui, trouvant simple et naturel tout ce qui est conforme aux coutumes de son pays, ne fait attention qu’aux choses qui s’en écartent, et qui, par cela seul, lui paroissent ou singulières ou condamnables. En ne perdant pas de vue cette observation, on concevra pourquoi il a passé sous silence des faits qui n’eussent pas été négligés par un Européen, et pourquoi il a porté son attention sur des objets qui eussent paru à celui-ci autant de puérilités.

J’ai cru devoir placer, en quelques endroits, des notes courtes, et en petit nombre, soit pour fortifier le témoignage des Chinois par ceux de nos voyageurs, quand les faits que les premiers rap-