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pas facilement un cheveu de l'autre. Le reste du corps est couvert d'écailles minces et rudes comme une lime. Ils ont des branchies au-dessous des oreilles, un nez d'homme, mais la bouche beaucoup plus large, avec des dents de bêtes féroces ; leurs yeux sont verts de mer, à ce qu'il me semble; ils ont des mains, des doigts et des ongles qui ressemblent à l'écaille supérieure des huîtres ; sous la poitrine et sous le ventre; au lieu de pieds, sont des nageoires pareilles à celles des dauphins.

J'ai vu aussi de ces taureaux d'Ethiopie, qu'on nomme rhinocéros à cause de leur forme ; ils ont en effet chacun une corne à l'extrémité du nez, et une autre plus petite au-dessus; ils n'en ont point du tout sur ta tête. J'ai vu des taureaux de la Péonie, qui sont velus par tout le corps, mais principalement autour de la poitrine et au menton ; j'ai vu aussi des chameaux indiens dont la peau ressemble, pour la couleur, à celle de la panthère.

Il y a un animal sauvage, nommé Alcé, qui tient le milieu, pour la forme, entre le chameau et le cerf ; on le trouve dans le pays des Gaulois, et il est le seul, des animaux que nous connaissons, qu'on ne puisse ni découvrir à la vue, ni suivre à la trace ; on dit en effet, qu'il évente les hommes de très loin, et va se cacher dans les ravins ou dans les cavernes les plus profondes ; mais le hasard le livre quelquefois à ceux qui vont à la chasse d'autres animaux, et voici comment. Ces chasseurs environnent une plaine de