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CHAPITRE XXV.


Statues érigées a des particuliers. Peuples qui habitent la Sicile. Deux statues d'Hercule. Statues des Grecs qui tirèrent au sort pour combattre contre Hector. Deux autres statues d'Hercule.

Voilà le détail le plus exact de toutes les statues de Jupiter qu'on voit dans l'intérieur de l'Altis, car pour la statue qui a été érigée vers le grand temple par un Corinthien de la ville fondée par Jules César, et non de l'ancienne, elle représente Alexandre, fils de Philippe, sous la figure de Jupiter. Je vais maintenant parler de toutes les statues qui ne représentent point Jupiter. Je décrirai dans le même chapitre celles qui ont été élevées à des particuliers pour leur propre gloire, et non pour honorer la Divinité; puis celles qui ont été érigées à des athlètes.


Les Messéniens du détroit qui sépare l'Italie de la Sicile, envoient tous les ans, d'après quelque ancien usage, un chœur de trente-cinq enfants, un maître de chant et un joueur de flûte, à une certaine fête qu'on célèbre à Rhégium. Le malheur voulut une fois qu'aucun de ceux qu'ils avoient envoyés ne revînt; le vaisseau qui les portaient s'étant abîmé avec eux dans les flots. On ne connaît en effet point d'endroit aussi exposé aux tempêtes que ce détroit, que les vents tourmentent de deux côtés en y poussant les vagues de la mer Adriatique et celles de la mer Tyrrhénienne : même dans les temps de calme, ce détroit est toujours dans l'agitation la plus violente et livré à un flux et reflux perpétuel ; enfin les monstres