de Cassandrie. C'est Anaxagoras d'Égine qui a fait la statue que les Grecs dédièrent alors à Olympie; ceux qui ont décrit la bataille de Platée, n'ont rien dit de ce sculpteur.
Il y a devant cette statue un cippe de bronze où sont gravées les conditions de la paix que les Lacédémoniens firent pour trente ans avec les Athéniens qui venaient de soumettre pour la seconde fois l'Eubée. Cette paix se fit dans la troisième année de l'olympiade où Crison d'Himère fut vainqueur à la course du Stade. Il est aussi dit dans ce traité que les Argiens ne sont point compris dans la pacification, mais que les Athéniens et les Argiens peuvent, si cela leur convient, vivre en bonne intelligence.
Il y a auprès du char de Cléosthènes (je parlerai de ce char dans la suite) une autre statue de Jupiter, offrande des Mégaréens; elle a été faite par deux frères, Thylacus et Onœthus et par leurs enfants. Je n'ai rien pu découvrir sur le temps où ils vivaient, ni sur leur patrie, ni sur le maître de l'école dont ils sortaient.
On voit près du char de Gélon un Jupiter très ancien, tenant un sceptre. On dit que c'est une offrande des Hyblaeens. Il y avait en Sicile deux villes d'Hybla, l'une surnommée Géréatis, l'autre appelée Majeure, parce qu'elle était plus grande que