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et pour se conformer à la loi, les Éléens dévoient l'exclure des jeux. Il s'excusait en disant qu'il avait été retenu par les vents contraires dans les îles Cyclades ; mais Héraclide aussi d'Alexandrie, le convainquit de mensonge, et prouva qu'il n'était arrivé si tard que parce qu'il s'était arrêté en Ionie pour ramasser de l'argent en combattant dans les différents jeux publics.

Les Éléens, en conséquence, l'exclurent des jeux olympiques, lui et tous ceux qui n'étaient pas arrivés à l'époque fixée pour ceux qui s'exercent au pugilat, et ils décernèrent la couronne à Héraclide sans combat. Alors Apollonius qui s'était fait attacher ses cestes comme pour combattre, fondit sur lui et le frappa quoiqu'il eût déjà la tête ceinte d'olivier, et qu'il se fût réfugié parmi les Helladonices ; vivacité qu'il devait payer cher.

Il y a aussi deux statues faites par des sculpteurs de notre temps; car en la deux cent vingt-sixième olympiade, deux athlètes furent convaincus de s'être entendus, moyennant une somme, pour le prix du pugilat, et on les condamna à une amende, du produit de laquelle on fit faire deux statues de Jupiter, dont l'une est à gauche en entrant dans le Stade, et l'autre à droite. De ces deux athlètes, l'un se nommait Didas, et celui qui avait donné l'argent Sarapammon : ils étaient tous