Page:Description de la Grèce de Pausanias, tome 3, 1820.djvu/172

Cette page n’a pas encore été corrigée

autres qui ont été faites du produit d'une amende à laquelle furent condamnés des athlètes lutteurs ; quant à leur nom, il a échappé à mes recherches et à celles des exégètes des Éléens. On lit aussi des inscriptions sur ces statues. La première dit que les Rhodiens ont payé une amende à Jupiter Olympien, pour le délit d'un athlète lutteur : et la seconde que des lutteurs s'étant laissés corrompre par des présents, cette statue a été faite du produit de l'amende à laquelle ils ont été condamnés.

Voici maintenant ce que les exégètes des Éléens racontent de plus sur ces athlètes. Ils disent qu'en la cent soixante-dix-huitième olympiade, Eudélus reçut de l'argent de Philostrate de Rhodes pour lui laisser remporter le prix ; mais j'ai trouvé le contraire dans les registres où les Éléens inscrivent les victoires olympiques. On y voit en effet qu'en la cent soixante-dix-huitième olympiade, Straton d'Alexandrie remporta dans le même jour le prix du pancrace et celui de la lutte. Alexandrie a été fondée par Alexandre fils de Philippe, sur la bouche Canobique du Nil. On dit qu'il y avait auparavant dans le même endroit une ville égyptienne nommée Rhacotis.

Déjà avant Straton trois athlètes avaient remporté en la même olympiade le prix de la lutte et celui du pancrace, et trois autres le remportèrent après lui. Les trois premiers sont Caprus, natif de