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sous le nom de Zanes.

Les six premières furent érigées dans la quatre-vingt-dix-huitième olympiade. Eupolus de Thessalie corrompit par argent ses antagonistes au pugilat, savoir; Agétor Arcadien, Prylanès de Cyzique, et Phormion d'Halicarnasse, qui avait remporté le prix en la précédente olympiade. C'est-là, dit-on, le premier délit que des athlètes aient commis dans les jeux, et Eupolus ainsi que ceux qui avaient reçu ses présents sont les premiers que les Éléens aient condamnés à l'amende. Deux de ces statues sont de Cléon de Sicyone ; je ne sais pas de qui sont les quatre qui suivent.

Toutes, excepté la troisième et la quatrième, portent des inscriptions en vers élégiaques. La première de ces inscriptions enseigne que ce n'est pas à prix d'argent, mais par la légèreté des pieds et la vigueur du corps qu'on doit mériter la victoire à Olympie. Le sens de la seconde est que cette statue est un monument de la piété des Éléens, qui l'ont fait ériger pour honorer Jupiter, et pour effrayer les athlètes qui voudraient transgresser les lois. La cinquième contient des louanges générales pour les Éléens, et en particulier de ce qu'ils ont puni d'une amende ces athlètes ; la dernière enfin, porte que ces statues doivent servir de leçon à tous les Grecs, et leur apprendre que personne ne doit donner de l'argent pour obtenir la victoire à Olympie.

On dit que depuis, en la cent douzième olympiade,