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se servaient du mot cypséla pour désigner un coffre: c'est ce qui fit, dit-on, donner à cet enfant le nom de Cypsélus.

Les inscriptions qu'on lit sur ce coffre sont la plupart en lettres antiques. Les unes sont toutes disposées dans le même sens, les autres sont dans la forme que les Grecs appellent Boustrophédon, c'est-à-dire qu'à la fin de la ligne la suivante commence en sens contraire; l'écriture va et revient sur ses propres traces, de même que ceux qui courent le Diaulus ou le Stade double. On voit sur ce même coffre d'autres inscriptions que leurs contours rendent très difficiles à déchiffrer. Sur le premier côté, en commençant par le bas, voici ce qu'on distingue : d'abord Oenomaus poursuivant Pélops qui tient Hippodamie; ils ont chacun deux chevaux à leur char, mais ceux de Pélops sont ailés ; ensuite la maison d'Amphiaraüs et une vieille femme sans nom, qui porte Amphilochus encore enfant ; Eriphyle est debout devant la maison, elle tient le collier : auprès d'elle sont Eurydice et Démonasse, ses deux filles, et Alcmaeon enfant tout nu.

Asius dit dans ses vers qu'Alcmène était aussi fille d'Amphiaraüs et d'Eriphyle. Baton, l'écuyer d'Amphiaraüs tient d'une main les rênes de ses chevaux et de l'autre une lance ; Amphiaraüs a déjà un pied sur son char, l'épée nue à la main, il est tourné vers Eriphyle et tellement irrité qu'il a de la peine à