Page:Description de la Grèce de Pausanias, tome 3, 1820.djvu/131

Cette page n’a pas encore été corrigée

de ce prince avait aussi survécu, mais on a vu dans la description de l'Argolide tout ce que j'ai pu recueillir sur les enfants de Niobé.

Il y a encore une autre tradition sur la réunion de ces seize femmes. On dit que Démophon, tyran de Pise, accabla de maux infinis les Éléens, Après sa mort, comme les Pisaeens n'avaient eu aucune part aux injustices de leur tyran, les Éléens consentirent à terminer à l'amiable les démêlés qu'ils pouvaient avoir avec eux ; l'Élide se trouvant alors composée de seize villes, on choisit dans chacune, la femme la plus avancée en âge et la plus recommandable par son rang et par sa considération personnelle.

Chargées de terminer ces différends, ces femmes rétablirent en effet la paix entre les Éléens et les Pisaeens, et dans la suite on leur confia le soin de présider aux jeux qui se célébraient en l'honneur de Junon et de préparer le voile de la déesse. Ces seize femmes se forment en deux chœurs, dont l'un porte le nom de Physcoa et l'autre celui d'Hippodamie. Cette Physcoa était, dit-on, delà basse Élide; la bourgade qu'elle habitait se nommait Orthia.

On ajoute que Bacchus avait eu commerce avec elle, et qu'elle en avait