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ATTIQUE, ch. IX.

du froid ou la nature du sol rendent stériles, encore y possèdent-ils tout ce qui peut avoir quelque

importance. Les Odryses furent le premier des peuples voisins contre qui Lysimaque tourna ses armes. Il attaqua ensuite les Gètes et Dromichætes leur roi : mais ayant affaire à un peuple qui n’était pas novice dans le métier de la guerre et qui pouvait mettre sur pied des armées bien plus nombreuses que les siennes, il se vit dans un péril extrême auquel pourtant il vint à bout d’échapper en laissant prisonnier Agathoclès son fils, qui le suivit à la guerre pour la première fois. Ayant encore essuyé dans la suite plusieurs défaites, et la captivité de son fils lui tenant au cœur, il fit la paix avec Dromichætes en lui cédant la partie de ses états située au-delà du Danube, et en lui donnant , bien malgré lui, sa fille en mariage. Selon quelques auteurs, ce fut Lysimaque lui-même que les Gètes firent prisonnier, et ce fut Agathoclès qui traita pour le délivrer avec Dromichætes. Lysimaque, de retour dans ses états, maria Agathoclès avec Lysandra fille de Ptolémée fils de Lagus, et de Bérénice. Ensuite il passa par mer en Asie , où il concourut à la subversion de l’empire d’Antigone. Il transféra Ephèse sur les bords de la mer, où elle est encore maintenant, et y transporta les Colophoniens et les Lébédiens dont il détruisit les villes; évènement que Phœnix, poète ïambique de Colo