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ATTIQUE, ch. VIII.

expédition contre les Gaulois, qu’il chassa de la partie de l’Asie voisine de la mer, et repoussa jusque dans le pays qu’ils habitent maintenant.

Après les statues des Eponymes, vous trouvez des statues de dieux ; Amphiaraüs, la Paix tenant dans ses bras Plutus encore enfant ; la statue en bronze de Lycurgue, fils de Lycophron ; Callias, qui, suivant la plupart des Athéniens, fit au nom de tous les Grecs la paix avec Artaxerxés, fils de Xerxės ; enfin Démosthènes, que les Athéniens forcèrent de se retirer à Calaurie, île en face de Træzène : dans la suite ils le rappelèrent, ils l’exilèrent encore après leur défaite à Lamie, et il retourna de nouveau à Calaurie, où il finit par s’empoisonner. Il fut le seul des exilés Grecs qu’Archias ne put pas livrer à Antipater et aux Macédoniens. Cet Archias natif de Thurium s’étoit chargé d’une commission bien barbare, de livrer à la vengeance d’Antipater, tous ceux qui avoient été d’une faction opposée à celle des Macédoniens, avant la défaite des Grecs dans la Thessalie. C’est ainsi que Démosthènes devint victime de son amour pour les Athéniens. On a dit, avec beaucoup de raison ce me semble, que celui qui se livre sans réserve aux affaires pu-