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ATTIQUE, ch. VI.

Séleucus et de l’accroissement redoutable pour tous que prenoit la puissance d’Antigone.

Ce dernier n’étoit pas très-rassuré sur sa position, il se préparoit cependant à la guerre, et ayant appris que Ptolemée marchoit en Libye contre les Cyrénéens, qui s’étoient révoltés, il se jetasoudainement sur la Syrie et la Phénicie, qui ne firent aucune résistance ; après en avoir confié la défense à Démétrius son fils, jeune encore, mais qui annonçoit beaucoup de talents, il retourna vers l’Hellespont. Il n’y étoit pas encore arrivé que la nouvelle de la défaite de Démétrius par Ptolémée, l’obligea de revenir avec son armée. Démétrius n’avoit pourtant pas abandonné tout le pays à Ptolémée, il avoit même attiré dans une embuscade et tué un parti peu nombreux d’Egyptiens. Dans ces circonstances, Ptolémée, ne jugeant pas à propos d’attendre Antigone, se retira en Egypte.

L’hiver étant passé, Démétrius conduisit une escadre vers l’île de Chypre, y défit en combat naval Ménélas l’un des satrapes de Ptolémée, et ensuite Ptolémée lui-même, qui étoit venu l’attaquer. Ptolémée, s’enfuit en Egypte ; assiégé en même temps par les troupes de terre que commandoit Antigone et par les forces navales de Démétrius, il se vit alors réduit aux dernières extrémités ; mais une armée de terre qu’il plaça