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ATTIQUE, ch. V.

les Métionides, et Ægée leur aîné monta sur le trône d’Athènes. Ce Pandion fut malheureux en filles, et elles ne laissèrent point de fils pour le venger. Il avoit cependant, pour sa sureté, contracté une alliance avec un roi Thrace, mais il est impossible aux humains de prévenir ce qui a été résolu par les dieux. On raconte que Térée, qui avoit épousé Progné, déshonora Philomèle, action contraire à toutes les lois reçues dans la Grèce, et que de plus, il la mutila, ce qui mit ces deux femmes dans la nécessité de se venger de lui. Il y a dans la citadelle une statue de Pandion qui mérite d’être vue.

Ce sont là les anciens héros Eponymes. Quelques tribus, depuis, ont pris les noms d’Attale, roi de Mysie ; de Ptolémée, roi d’Egypte, et de mon temps, celui de l’empereur Adrien, prince qui a donné le plus grand lustre au culte des dieux et qui a tout fait pour le bonheur de chacun des peuples soumis à son empire. Il n’a jamais entrepris aucune guerre sans у être forcé, il a dompté les Hébreux, peuple des pays au-dessus de la Syrie, qui s’étoient révoltés : les temples qu’il a fait bâtir en entier, ceux qu’il a enrichis de ses offrandes ou agrandis par de nouvelles constructions, les dons qu’il a faits à des villes Grecques et même à des villes barbares qui ont eu recours à lui, tout cela se