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ATTIQUE, ch. III.

trate. D’autres traditions également fausses ont cours parmi la multitude ; comme elle ne connoît pas l’histoire, chacun prend pour des vérités ce qu’il a entendu dès son enfance dans les chœurs religieux et dans les tragédies ; on dit aussi que Thésée reprit la couronne après la mort de Ménesthée, et que ses descendants régnèrent à Athènes jusqu’à la quatrième génération. Si je voulois écrire des généalogies, je ferois facilement l’énumération de ceux qui ont régné depuis Mélanthus jusqu’à Clidicus, fils d’Æsimide, et de ceux qui avoient régné depuis Thésée.

On a peint dans ce même portique la bataille de Mantinée, où les Athéniens étoient comme auxiliaires des Lacédémoniens. Xénophon et d’autres ont écrit toute l’histoire de cette guerre ; la prise de la Cadmée, la défaite des Lacédémoniens à Leuctres, l’invasion des Béotiens dans le Péloponnèse et comment les Athéniens envoyèrent des secours aux Lacédémoniens. Le tableau dont il s’agit représente le combat de la cavalerie ; les personnages les plus connus sont, Gryllus, fils de Xénophon, du côté des Athéniens, et parmi les Béotiens Epaminondas de Thèbes. Ces tableaux sont d’Euphranor, qui a peint aussi, dans le temple voisin, Apollon surnommé Patroüs ; des deux statues d’Apollon placées devant ce temple, l’une est de Léocharès ; celle d’Apollon Alexicacus est de Calamis. Ce surnom du dieu