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ATTIQUE, ch. II.

ment un autel qu’on nomme l’autel du héros, mais ceux qui cherchent à connoître mieux que les autres, les antiquités du pays, savent qu’il est dédié à Androgée.

Le promontoire Colias est à vingt stades de Phalère ; c’est-là qu’après la défaite des Mèdes, les débris de leur escadre furent jettés par les flots. On y voit la statue de Vénus Colias et celles des Génétyllides, déesses qui sont, je crois, les mêmes que celles qui portent le nom de Gennaïdes chez les Phocéens de l’Ionie. Sur la route de Phalère à Athènes est un temple qui n’a plus ni portes ni toit : il fut brulé, dit-on, par Mardonius, fils de Gobryas. Si la statue qu’on y voit est, comme on le dit, un ouvrage d’Alcamènes, on conçoit pour quoi elle n’a pas été mutilée par Mardonius.


chapitre II.

L’amazone Antiope. Les tombeaux. De quelques poètes. Des rois de l’Attique.


En entrant dans la ville d’Athènes, vous trouvez le tombeau de l’amazone Antiope. Pindare dit qu’elle avoit été enlevée par Thésée et Pirithous ; mais voici ce qu’on lit dans les vers d’Hégias de Trœzène. Hercules ayant assiégé la ville de