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ATTIQUE, ch. I.

autres Grecs, ayant défait les Macédoniens, d’abord dans la Bæotie, ensuite au-delà des Thermo pyles, les obligea de se renfermer dans Lamie, de l’autre côté du mont Eta. Un long portique sert de marché à ceux qui demeurent près de la mer, (car il y a un autre marché pour ceux qui sont plus éloignés du port).

On voit derrière ce portique, deux statues, représentant Jupiter, et le Peuple, tous deux debout ; elles sont de Léocharès. Sur le bord de la mer est un temple de Vénus que Conon fit bâtir après la victoire navale qu’il remporta sur les Lacédémoniens, vers Gnide, dans la Chersonnèse de la Carie.

Les Gnidiens ont en effet la plus grande vénération pour Vénus, qui a plusieurs temples chez eux. Celui de Vénus Doritis est le plus ancien ; celui de Vénus Acrée a été bâti ensuite ; le plus moderne de tous est celui de Vénus nommée Euplée par les Gnidiens, mais plus généralement connue sous le nomde Vénus de Gnide.

Les Athéniens ont à Munychie un autre port et un temple de Diane Munychia ; et à Phalère, comme je l’ai déjà dit, un troisième port, avec un temple de Cérés auprès. On y voit aussi un temple de Minerve Sciras ; un peu plus loin, un temple de Jupiter, et des autels érigés aux dieux inconnus, aux héros, aux fils de Thésée et à Phalérus, qui fit avec Jason le voyage de Colchos, disent les Athéniens. Androgée, fils de Minos, y a pareille-