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CH. IX, DESCRIPTION GÉNÉRALE

le col est court et incliné, et qui ont beaucoup d’analogie avec les cornues dont les chimistes font usage.

Dans la quatrième et dernière pièce, on remarque des offrandes analogues à celles que renferment les autres salles, quelques vases d’une belle forme, mais d’une exécution médiocre.

Ces petits appartements étaient-ils destinés à recevoir des objets précieux ? Était-ce le trésor du prince ? Ces coffres en pierre dont nous avons parlé, ces sculptures d’objets précieux qui ornent les murs comme dans les appartements de granit à Karnak[1], tout semble porter à le croire.

La galerie latérale nord du péristyle du palais, la seule qu’il nous reste maintenant à parcourir, est dans un moins bel état de conservation que celles que nous venons d’examiner. C’est là qu’on voit encore, comme nous l’avons dit, les restes du sanctuaire d’une église chrétienne. Le plafond de cette galerie est détruit dans sa plus grande partie ; mais le mur du fond est encore bien conservé et riche de sculptures qui présentent le plus grand intérêt. Nous allons en décrire la plus grande partie, et l’on verra bientôt quel a été notre objet en nous laissant entraîner à en parler avec quelques détails[2] ; elles ont rapport au triomphe d’un héros, d’un roi sans doute, de celui dont les conquêtes et les hauts faits sont partout consignés sur les murs du palais, de celui dont nous décrirons bientôt les actions guerrières et les combats. C’est à gauche, en regardant le fond de

  1. Voyez la Description du palais de Karnak, section viii de ce chapitre.
  2. Voyez ci-après le §. vi.