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CH. IX, DESCRIPTION GÉNÉRALE

inspire, par sa seule vue extérieure, une si grande admiration aux voyageurs, les nombreuses sculptures dont les parois de ses galeries sont couvertes, n’excitent pas moins leur intérêt par la manière dont elles sont exécutées et par les sujets qui y sont représentés.

À droite, en entrant sous le péristyle, sur le mur de la première galerie, on voit un tableau qui paraît représenter une initiation[1]. L’initié est conduit, par quatre prêtres qui se donnent la main, devant un temple que semble lui montrer un homme à tête d’ibis, et où sont renfermées trois divinités égyptiennes. Plus haut, on voit la purification de l’initié : deux prêtres tiennent penchés sur sa tête, des vases d’où sortent les bâtons auguraux à tête de lévrier et des croix à anse ; un vautour[2] plane sur la tête du personnage. Au-dessus du temple, on voit, se donnant la main, trois hommes à tête de chacal et un personnage à figure humaine, dont la tête est surmontée d’une mitre. On y remarque encore une figure colossale assise, tenant un sceptre de la main droite et une croix à anse de la main gauche. Derrière elle sont deux femmes, debout, avec une croix à anse et un bâton augural. En avant est un homme à tête d’ibis, vêtu d’habits courts. Ensuite viennent neuf figures colossales qui se donnent la main. Les trois premières ont des têtes d’épervier ; les trois dernières, des têtes de chacal ; et les trois intermédiaires, des têtes humaines dont la coiffure est surmontée de mitres.

  1. Voyez pl. 13, fig. 1, A., vol. ii.
  2. M. Savigny a prouvé que le vautour des Égyptiens était le griffon des naturalistes français (vultur fulvus Gmel.). Voyez ses Observations sur le système des oiseaux de l’Égypte et de la Syrie, imprimées en 1810.