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DE THÈBES. SECTION I.

sculptures. Elles étaient probablement éclairées par des soupiraux pratiqués dans l’épaisseur du plafond. La première renferme encore les restes d’un escalier qui conduisait sur les terrasses du temple. Au nord, il y avait un pareil couloir et de semblables pièces ; mais tout est maintenant enseveli sous les décombres.

On pénètre dans le sanctuaire[1], qui a quatre mètres de long et deux mètres de large, par une porte décorée d’une corniche surmontée d’ubœus. La face antérieure du sanctuaire[2] est couronnée d’un entablement pareil qui se reproduit à l’extérieur dans tout le pourtour de l’édifice. Ce sanctuaire est couvert de sculptures dont on n’a recueilli qu’un seul tableau[3], situé dans le coin à droite en entrant : il représente Horus assis dans une tribune posée sur un autel. Un sphinx est sculpté sur un des côtés de la tribune. Au-dessous on voit un lion, attribut d’Horus ou du Soleil, dont la puissance augmente, lorsqu’arrivé au solstice d’été, il parcourt le signe du lion. Une petite figure, la tête mitrée, et tenant à la main une palme, est couchée sur le côté de la tribune près d’Horus. Un prêtre offre à cette divinité une longue guirlande de lotus implantés les uns dans les autres. Un pareil enlacement de lotus est placé derrière la tribune, et semble l’envelopper.

Si l’on en juge par la grandeur de la porte située en avant des ruines, et si l’on considère que ce qui reste du temple n’en est que le sanctuaire, on ne doutera

  1. Voyez pl. 18, fig. 4, A., vol. ii.
  2. Voyez pl. 18, fig. 6 et 7, A., vol. ii.
  3. Voyez pl. 18, A., vol. ii.