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CH. IX, DESCRIPTION GÉNÉRALE

droits, de quoi justifier l’opinion que nous avons émise plus haut sur leur forme primitive. Ces monticules sont au nombre de vingt-trois, et laissent entre eux vingt-deux ouvertures, qui probablement étaient primitivement égales, mais qui ne le paraissent plus maintenant. Ce côté de l’enceinte a deux mille cinq cents mètres. Les monticules sont moins élevés que ceux qui forment le côté nord, et sont d’inégale longueur. Les plus considérables se trouvent immédiatement à partir du petit temple : ce sont aussi ceux dont les intervalles se correspondent le mieux, et dont la hauteur est la plus grande. Sur la plupart d’entre eux, on trouve des tessons de poteries et des débris de constructions modernes. Un tombeau de santon se voit encore sur les derniers monticules, vers le sud, où l’on trouve des restes d’habitations. Vers le milieu de cette longue avenue, on remarque une ouverture plus grande que les autres, qui paraît se prolonger bien au-delà de l’enceinte, à travers les mamelons de pierre calcaire formant en cet endroit le pied de la chaîne libyque : elle offre des traces d’un torrent, qui, dans quelques saisons de l’année, se précipite du haut de la montagne et sillonne tout le terrain vers le nord-ouest. De petits cailloux roulés, d’agate et de jaspe, dont tout le sol est semé, annoncent aussi le passage des eaux.

Le côté oriental de l’enceinte n’est formé, comme le côté nord, que d’une seule rangée de monticules ; mais il offre cela de remarquable, qu’il y a, dans le milieu, une grande ouverture de sept cent quatre-vingts à huit cents mètres de largeur. C’était probablement l’entrée