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DE THÈBES. SECTION I.

ginairement leurs limites : nous avons seulement remarqué qu’elles sont distantes à leur sommet de cinquante à soixante mètres. Ces monticules ne présentent au premier aspect qu’un amas de terres qui ont pris leur talus naturel ; mais, en les examinant de plus près et avec plus de soin, on ne tarde point à reconnaître qu’ils ont été construits en briques de très-gros échantillon, séchées au soleil. On retrouve encore, dans quelques endroits, des restes du parement qu’elles présentaient. La forme pyramidale de ces constructions ne permet guère de douter qu’elles ne fussent une suite de pylônes dont les portes donnaient entrée dans l’enceinte. Peut-être aussi n’était-ce que des massifs pyramidaux présentant dans leur élévation la forme trapézoïde, et séparés par des intervalles qui servaient d’issues. Cette dernière hypothèse paraît d’autant plus probable, que d’autres lieux de l’Égypte offrent dans un état parfait de conservation des murs d’enceinte tels que nous les supposons ici. On trouve, sur ces monticules, des restes de constructions qui annoncent qu’à une époque postérieure, on y a élevé quelques villages dont les débris ont encore contribué à augmenter leur masse et à altérer la régularité de leurs formes.

Le côté occidental de l’enceinte est formé de deux rangées de monticules, de cinquante à soixante mètres de longueur à la base : elles laissent entre elles un intervalle de vingt-cinq mètres. Les monticules de l’une et de l’autre rangée se correspondent parfaitement, ainsi que les ouvertures qui les séparent. Malgré leur état de dégradation, on trouve encore, dans beaucoup d’en-