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CH. IX, DESCRIPTION GÉNÉRALE

un archer égyptien : ils ont les mains et les bras liés, et sont attachés ensemble, au moyen d’une corde qui leur entoure le cou. Probablement il y avait de ces prisonniers dans toute l’étendue du bas-relief supérieur ; mais la dégradation du mur, et surtout la hauteur à laquelle s’élèvent les décombres, n’ont pas permis de dessiner ni de décrire le reste du tableau.

À la suite du grand bas-relief, et derrière le vainqueur, est un char tout pareil à celui qui se voit à droite. C’est encore celui du même héros, qui, dans cette dernière scène, est représenté recevant des offrandes. Il tourne le dos à son char, comme dans la première partie du bas-relief.


§. VI. Comparaison des actions guerrières attribuées par Diodore et Hérodote à Sésostris, avec les scènes militaires sculptées sur les murs du palais de Medynet-abou, et notions qui en résultent pour l’ancienne histoire des Égyptiens.

Les sculptures du palais de Medynet-abou ont tant d’analogie avec ce que Diodore nous rapporte des exploits de Sésostris, et de son retour en Égypte après ses conquêtes, qu’il nous a paru curieux de faire des rapprochemens, pour établir l’identité du héros de cet historien, et de celui qu’on a représenté en tant d’endroits différens sur les murs des édifices de Medynet-abou. Nous commencerons d’abord par quelques réflexions sur la confiance que doivent inspirer les écrits de Diodore de Sicile.

L’autorité de cet historien nous paraît être du plus