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CH. IX, DESCRIPTION GÉNÉRALE

historiques[1] viennent à l’appui de cette opinion, et lui donnent tout le caractère de la certitude. La grande analogie qui existe entre les deux espèces de guerriers qui montent la flottent ennemie, ne permet pas de croire qu’ils soient de nations différentes : nous sommes, au contraire, portés à penser que ce sont des troupes d’un même peuple, distinguées entre elles par la forme de leurs coiffures.

La flotte ennemie se reconnaît à la configuration des barques[2], qui, néanmoins, ne diffèrent pas essentiellement, dans leur forme générale, des vaisseaux égyptiens.

Le précieux bas-relief que nous avons maintenant sous les yeux, est si curieux, que nous y arrêterons encore un instant nos lecteurs.

C’est devant le héros que l’action paraît être le plus animée : on y voit les Indiens pêle-mêle, percés de flèches, et morts ou mourans. Aucun effet de perspective n’est ici observé ; mais ce que l’on a exécuté indique bien le désordre d’une mêlée, et toutes les figures, dans leurs différentes attitudes, décèlent le triste état où l’armée est réduite. Au grand nombre d’ennemis que l’on voit sur le devant, on peut conjecturer que les Indiens ont effectué une descente sur le rivage, et qu’ils sont vigoureusement repoussés. Tout près des archers, on peut remarquer un soldat égyptien[3] qui tire un Indien par le bras, et lui assène sur la tête un coup de son arc.

Le vaisseau ennemi[4] qui, le premier, a débarqué

  1. Voyez ci-après, §. vi.
  2. Voyez pl. 10, A., vol. ii.
  3. Voyez pl. 10, ordonnée 10, A., vol. ii.
  4. Voyez pl. 10, ordonnée 5, A., vol. ii.