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CH. IX, DESCRIPTION GÉNÉRALE

tiens d’une manière plus précise. Sur la gauche du dessin, on voit trois des barques égyptiennes[1] placées l’une au-dessus de l’autre, disposition qui paraît avoir été employée pour suppléer à la perspective. Une quatrième barque[2] est à droite. Elle a déjà doublé et coupé la flotte ennemie ; elle la prend en arrière et s’avance pour agir de concert avec les trois autres. Les barques égyptiennes ont peu souffert dans le combat ; elles ont conservé leurs mâts, leurs voiles, leurs pilotes et leurs rameurs ; elles ont aussi leur gabier, qui paraît sortir d’un mât terminé en fleur de lotus. Ce personnage semble jouer ici un grand rôle. Dominant tout le vaisseau et pouvant apercevoir au loin, c’est lui qui dirige, pour ainsi dire, le pilote, et qui indique les manœuvres à faire, d’après les mouvemens qu’il remarque dans la flotte ennemie. La bonne tenue des vaisseaux égyptiens présage déjà les succès éclatans qui doivent couronner leurs efforts. Ceux qui les montent sont dans l’attitude la plus guerrière et la plus animée. Les uns lancent des flèches ; les autres tiennent une massue dont ils se disposent à porter de vigoureux coups, en même temps qu’ils élèvent au-devant de leur corps le bouclier qui parera ceux que l’ennemi pourra diriger contre eux. Les deux barques[3] de droite et de gauche, qui cernent la


    Præterea conductos jam permultos esse Thracas machærophoros, Ægyptios navigiis advehi ; atque hos aiebant esse humero ad centum viginti millia, cum scutis ad pedes usque pertinentibus, hastisque magnis (quales etiam nunc habent) et copidibus (Xenoph. de Cyri institutione, lib. vi, pag. 336, edit. Londini, 1747).

  1. Voyez pl. 10, ordonnées 1, 2 et 3, A., vol. ii
  2. Voyez pl. 10, ordonnée 4, A., vol. ii.
  3. Voyez pl. 10, ordonnées 1 et 4, A., vol. ii.