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CH. IX, DESCRIPTION GÉNÉRALE

style, est couverte de sculptures qui ont trait à la guerre. On y voit une figure colossale offrir à une divinité trois groupes de prisonniers placés les uns au-dessus des autres, et composés de sept personnages, qu’à leurs costumes et à leurs bonnets de plumes on reconnaît pour des Indiens. En avançant vers le sud, on voit sur le même mur un héros monté sur un char traîné par des chevaux ; il porte un carquois suspendu derrière le dos ; il est entouré d’une foule d’esclaves : deux soldats sont placés derrière lui avec les étendards qui l’accompagnent toujours. À la suite, s’avancent des militaires rangés sur deux de front ; ils sont armés d’arcs et de boucliers, qu’ils tiennent élevés près de leur tête ; ils sont suivis d’autres soldats rangés sur quatre de front, et de militaires plus élevés en dignité, qui portent des enseignes en forme de tiges et de fleurs de lotus. Plus loin, est la mêlée de la bataille. On y voit des hommes et des chevaux renversés sous les chars et foulés aux pieds. Quelques-uns attaquent leurs adversaires ; ceux-ci se couvrent de leur bouclier, et ripostent d’un coup de lance dont ils blessent leurs ennemis. Plusieurs guerriers décochent des traits du haut de leur char. Mais celui qui attire surtout les regards, c’est le héros principal, le même que l’on voit dans tous les combats, et qui se fait remarquer par sa stature colossale ; il lance ses chevaux à toute bride, et porte partout le carnage et la mort : son arc est tendu, et la flèche prête à s’échapper de ses redoutables mains. Des contours sinueux et des lignes ondulées indiquent, plus loin, la configuration d’un fleuve, que les décombres accumulés autour du mur