Article II.
La porte de sortie du péristyle dy palais, au nord-ouest, est encombrée presque jusqu’au sommet. De part et d’autre, à l’extérieur, ces décombres s’élèvent jusqu’à la corniche de l’édifice ; ce qui donne la facilité de monter sur les terrasses. On y remarque des vestiges de pieds d’hommes, dont les contours ont été gravés, et tout auprès, des caractères assez grossièrement tracés d’une écriture que l’on juge, à son analogie avec les hiéroglyphes, être l’écriture cursive des anciens Égyptiens. Ce sont là, sans doute, les résultats de pèlerinages faits par d’anciens habitans de l’Égypte, ou par ceux de pays éloignés, qui, attirés par la réputation de puissance et de sagesse dont jouissait cette contrée, ont voulu laisser des preuves de leur passage dans ces lieux mystérieux. Il est très-vraisemblable que la politique du gouvernement affectait de réunir toutes les provinces de cette contrée, et même les pays conquis, dans le culte des mêmes dieux, par l’établissement de certaines fêtes générales qui se célébraient à des époques marquées, soit à l’occasion de grands événemens civils ou religieux, soit au renouvellement de périodes astronomiques. D’ailleurs, on connaît le goût des Orientaux en général, et des Égyptiens en particulier, pour les pèlerinages. Hérodote en indique plusieurs, où les habitans de l’Égypte se