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PRÉFACE HISTORIQUE.

est très-médiocre, et qu’en assujettissant les animaux, ou plutôt l’homme lui-même, à des fatigues excessives. Au milieu des troubles politiques, les différens cantons n’étant pas soumis à une police commune, il arrive souvent que l’on dispose des eaux sans discernement et sans droit ; on en détourne le cours, on obstrue les canaux, on ouvre les digues. Ainsi les habitans ne savent point user des libéralités de la nature, et emploient toute leur industrie pour se les ravir mutuellement. On obvierait à ces désordres par une distribution plus régulière des eaux ; ce qui augmenterait à-la-fois l’étendue et la fertilité des terres cultivables. Il serait facile d’arroser les lieux plus élevés, en faisant, du travail des animaux, une meilleure application, ou même sans employer ce travail ; on y parviendrait en dérivant les eaux supérieures, ou en empruntant les forces mécaniques qui résultent des vents, ou du courant même du fleuve.