de plus remarquable dans la décoration extérieure du temple, c’est le couronnement d’ubœus qui surmonte la corniche de la porte, couronnement qui ne se voit jamais que dans les intérieurs : aujourd’hui la chute du plafond qui recouvrait le portique l’a mis entièrement à découvert.
Les grandes colonnes du devant n’ont pas été sculptées ; les chapiteaux ne sont qu’ébauchés ; et les dés, où l’on devait tailler, comme je l’ai dit, des figures de Typhon, sont au même état. Il en est de même des murs d’entre-colonnement et des portes qui s’y trouvent : ajoutons que la pierre de ces diverses constructions est moins colorée. Il n’est donc pas douteux qu’elles ne soient postérieures au temple lui-même. C’est un fait digne de remarque, qu’une construction pareille qui est à Philæ (l’édifice de l’est) soit dans le même cas, c’est-à-dire qu’elle soit demeurée imparfaite, que la sculpture y soit à l’état d’ébauche, et qu’il ne reste rien du temple lui-même, comme si ces enceintes à jour eussent toutes été bâties dans des temps postérieurs.
Les quatre colonnes de l’enceinte intermédiaire ont des chapiteaux qui diffèrent par les ornemens ; mais chacun d’eux est répété symétriquement en face. On a cru y remarquer la feuille du palmier doûm au milieu des tiges de lotus ; sur les fûts des colonnes sont des figures faisant ou recevant des offrandes, et accompagnées de bandes d’hiéroglyphes.
Si l’on entre dans le temple, on trouve une grande régularité dans la distribution des trois rangs de tableaux qui en couvrent les murailles. Moins encom-