ou Tuphium à Taud, Aphroditopolis ou Asphynis a Asfoun, Contra-Lato aux ruines qui sont en face d’Esné, et Latopolis à Esné.
ANTIQUITÉ RELATIVE DES MONUMENS.
Il est sans doute impossible de fixer l’époque précise
à laquelle fut bâtie la ville que les Grecs nous ont fait
connaître sous le nom de Latopolis, et dont nous avons
retrouvé les ruines à Esné. Le siècle où cette ville florissait,
celui qui vit s'élever les temples dont nous avons
décrit les ruines, est d’autant plus difficile à assigner
qu’il est plus éloigné de nous. Si, dans cette matière,
on ne peut obtenir rien de positif, ni même faire de
calculs approximatifs sans être effrayé de leurs résultats,
on peut, du moins, en comparant les monumens
entre eux, les ranger dans un ordre d’ancienneté qui,
sans rien préjuger sur leur antiquité réelle, doit cependant
être d’une grande utilisé, puisqu’il servira à suivre
les progrès et la décadence de l’art chez les Égyptiens.
Si l’on considère les ruines d’Esné sous ce point de vue, et si on les compare à toutes celles de la haute Égypte, on reconnaîtra sans peine que cette ville doit être une des plus anciennes.
Elle se trouve dans la partie de la haute Égypte qui a dû être la première habitée : c’est, en descendant de la Nubie, le premier endroit où la vallée du Nil, prenant une certaine largeur, offre un espace assez vaste de terrain susceptible de culture.
L’élévation considérable de la butte de décombres