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ET DE SES ENVIRONS

cet emplacement, et leur forme, ne permettent pas de douter de leur antiquité. Quelques-unes paraissent avoir subi une demi-cuisson ; d’autres sont parfaitement rouges ; d’autres enfin ne paraissent que séchées au soleil. Il est probable que, dans les constructions, les briques que l’on employait étaient toutes dans ce dernier état. La différence qui existe entre celles que nous avons trouvées, ne peut s’expliquer que par la supposition d’un incendie qui aurait détruit la ville. Dans cette catastrophe, quelques briques isolées, et même celles qui se trouvaient à la surface des murs, auront été plus ou moins cuites ; d’autres, dans l’épaisseur des murs, n’auront éprouvé aucun changement, et font encore connaître l’état dans lequel on les employait : telle est du moins l’idée qui nous est venue sur les lieux. Les décombres, seuls restes de l’ancienne ville, s’étendent assez loin, surtout vers la montagne. On ne remarque dans les environs du temple aucune trace de constructions modernes.

Le temple est un peu moins grand que celui qui se trouve sur la rive gauche du Nil, au nord d’Esné. Il ne paraît pas avoir été achevé : les sculptures du moins ne l’ont point été. Ce qui subsiste encore de ce monument, consiste en un portique de huit colonnes, et deux petites salles qui peuvent avoir appartenu au temple. Intérieurement, le portique a 13m.51 de largeur sur 7m.28 de profondeur. La largeur de la façade est de 15m.79, et la hauteur de 8 à 9 mètres. Une baguette qui sépare l’architrave d’avec la corniche, descend le long des angles de l’édifice, et forme encadrement.